Accompagnement et aide : des missions proches pour des publics et environnements très différents.
“Assurer une médiation, c’est jouer un rôle d’intermédiaire, celui d’un tiers plus ou moins reconnu comme neutre, en vue de créer ou de maintenir, entre des personnes, des groupes […] des liens, qu’ils soient insuffisants ou inexistants ou qu’ils soient rompus”
Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de la formation
(src : https://www.gettyimages.in/)
Ainsi, le médiateur a un rôle de (ré)conciliateur entre deux partis. Il va avoir pour mission de créer un pont qui permettra de relier ces partis et ce, pour favoriser les échanges.
Dans le cas du médiateur numérique, il va surtout avoir pour mission de (re)créer du lien entre une personne, un groupe et l’outil numérique, de favoriser l’appropriation des usages de cet outil. Cela passe par différentes postures et différents types de missions, telles que :
- l’accompagnement : il accueille le public, met en place un accompagnement en fonction des besoins, accompagne les enseignants dans leur projet éducatif… ;
- la formation : il forme le public aux TICE, leur permettant d’utiliser les outils pour les amener vers l’autonomie ;
- le conseil : sur l’outil le plus approprié à telle situation par exemple ;
- l’animation d’ateliers collaboratifs ;
- la veille sur les outils numériques et sur les nouvelles technologies ;
Tout ceci n’est, bien sûr, qu’une liste non-exhaustive des missions du médiateur numérique, tant son public et son environnement peuvent différer, comme nous avons pu le voir lors de notre enquête.
Enfin, en tant que futurs médiateurs pédagogiques numériques, nous avons interrogé ces professionnels sur les qualités nécessaires à un bon médiateur numérique. On retiendra donc qu’un médiateur numérique doit avoir :
- des qualités relationnelles, d’écoute et de patience ;
- des qualités pédagogiques et de transmission des connaissances ;
- des qualités d’adaptation à des publics variés ;
- le sens de l’initiative, de l’organisation et du travail en équipe ;
- une capacité de communication et de discrétion ;
Selon Sébastien Picot, « le numérique, c’est un outil parmi tant d’autres » et il ne faut pas chercher à vouloir aller dans « l’ultra-technologie ». Pour lui, il y a cette idée qu’il faut avant tout adapter son outil à la situation pédagogique, à ce que l’on veut faire. Et ne surtout pas faire l’inverse, à savoir adapter la situation pédagogique à l’outil en voulant utiliser le numérique à tout prix ! En opposition à ce point de vue, Ghislain Dominé a exprimé son admiration pour le numérique. Il pense notamment qu’on ne peut réduire le numérique à cette simple notion d’outil et a pris notamment l’exemple du téléphone portable ; toute notre vie est dedans et il existe un fort attachement émotionnel à cet objet numérique. Et il est vrai, que cela renvoie à une culture numérique forte : le numérique, qu’on le veuille ou non, module notre manière de penser et notre société.
Et c’est bien parce que nous sommes bercés par cette culture numérique, que nous sommes dans une société cognitive, modulée par le numérique, que le rôle du médiateur numérique est particulièrement important aujourd’hui !